Les régimes alimentaires peuvent-ils influencer le sexe d'un bébé à venir ?



Choisir le sexe de son futur enfant ? Un doux rêve partagé par beaucoup de parents sur terre, depuis la famille indienne ne souhaitant pas une fille de peur de payer une dot exorbitante, à la famille plus aisée, qui a déjà 5 garçons, et qui aimerait ENFIN une fille.
Les remèdes de grands parents existent depuis la nuit des temps (souvent d'ailleurs emprunts de considérations sexistes) : pour faire un garçon, il faut bien manger, et salé ! Pour une fille, plutôt privilégier les goûts plus doux, et le sucré...
Ces essais pour influencer le sexe de son enfant pourrait prêter à sourire, si les médecins et les chercheurs en médecine n'avait pas mis leurs nez dedans. Et depuis les années 1970, des articles scientifiques ont aussi commencer à préconiser tel ou tel régime pour avoir un garçon plutôt qu'une fille, ou l'inverse.
Mamanpoussinou relate ainsi  pour sa participation aux Vendredis Intellos de Mme Déjantée le livre co-écrit par le Dr Papa, qui en 1983 avait publié un article scientifique intitulé : "Selection préconceptionnelle du sexe par la méthode ionique". Dans cet article, et dans le livre, le Dr Papa annonce qu'en suivant un régime draconien, on peut influencer le sexe du bébé à venir, et avoir jusqu'à 80 % de chance d'obtenir celui qu'on veut ! Au delà des considérations éthiques de ces efforts pour obtenir un bébé "mâle" ou "femelle", la question de la réalité scientifique de ce type d'écart par rapport à la "normalité" (pour ceux qui l'ont oublié : environ 50 % de garçon et 50 % de fille) est clairement posée. Et c'est ce dont on va parler ici.

Avant d'entrer réellement dans le vif du sujet, voici un tout petit rappel :
Ce qui décide du sexe d'un enfant, c'est ses chromosomes sexuels : un chromosome X et un Y pour les garçons, et deux chromosomes X pour les filles. La mère transmet un chromosome X, et le père, un X ou un Y. Plus précisément, 50 % des spermatozoïdes sont porteurs du X, et 50 % du Y. Les différents travaux ont tendance à montrer que s'il y a un déséquilibre entre le nombre de "mâles" et de "femelles", il ne vient pas d'une proportion anormale chez le père.


La suite, sur mon nouveau blog !

6 commentaires:

  1. Voilà un mystère que la science (ou plutôt ceux qui aiment la détourner) voudrait percer mais le seul moyen qui fonctionne pour faire une sélection est bien le DPI et je ne pense pas que beaucoup (quoique^^) seraient prêt à en passer par la PMA pour pouvoir choisir le sexe de leur enfant! Quand je pense que des femmes s'infligent des régimes mauvais pour la santé explicités dans des bouquins qui se vendent comme des petits pains, ou pire que dans des pays comme les USA des laboratoires font déjà payer à prix d'or des prétendues sélection de spermatozoïdes porteurs du Y basée sur des critères visuels, pas encore j'espère de DPI dans cette optique mais je me dis que c'est bien que les lois de bioéthiques en France restent très frileuses pour faire barrage aux pratiques douteuses!

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  2. A la lecture de l'article de Mamanpoussinou et donc du résumé les resultats publiés dans le livre du Dr Papa, j'avais été super sceptique quant à l'existence d'une différence statistiquement significative entre le taux de reussite de choix du sexe chez les femmes ayant suivi le regime vs. celles ayant abandonné. Vu la faible taille de l'échantillon, cela me semblait franchement douteux. Ca me rassure de voir que je ne suis pas la seule...!

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  3. Merci pour cet article - Il semble qu'il y ait aussi les méthode "microsort" et "Ericsson", qui consistent à sélectionner les spermatozoïdes, car apparemment les porteurs de X sont plus dodus!
    Mais ça n'est pas aussi efficace. Et c'est interdit en France!
    Info non vérifiée, on m'avait dit qu'Israël permettait l'utilisation de ces méthodes pour avoir une fille dans les familles où il y a déjà 4 garçons, parce que la religion israélite est transmise par la mère.

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  4. Tiens, je n'avais pas pensé à ta dernière remarque sur le fait que les différences de nombre de mâles ou de femelles ne peut apparaitre qu'après la conception. Effectivement, vu comme ça, c'est glaçant.

    Merci d'avoir remis les pendules statistiques à l'heure !

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  5. Déjà merci beaucoup pour toutes ces précisions très intéressantes. J'avoue que quand j'ai lu ce livre du Dr Papa, je suis restée vraiment sceptique et me suis demandée "pourquoi écrire un tel livre alors que les statistiques sont vraiment faibles ?"
    Après, le jour viendra surement où les couples pourront choisir le sexe de leur enfant, via le DPI, mais je trouve ça fort dommage.

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  6. Je m'etais déjà posé cette question, et j'avais pas mal fureté sur le net...

    Et il est affligeant de constater que 90% des discussions à ce sujet sont du type " moi pendant ma grossesse j'ai mangé que du sucre.. et j'ai eu une fille!! Donc oui il est possible de choisir le sexe de son bébé, d’ailleurs ma copine a mangé super salé pendant qu'elle etait en seinte et a eu un garçon!! alors? hein!"

    Facepalm....


    Un argument qui va contre l'idée que la nourriture peut influencer le sexe du bébé est que le ratio fille /garcon est le meme sur tout le planète (51-49) (sauf en chine :p ). Et cela malgré des alimentations très hétérogènes.

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