Quand les grands du nucléaire se mettent à soigner les cancers...

A traîner sur Twitter, j'en apprends de bonnes. Voilà Elifsu qui se met à parler d'"Areva Med"... La chose semblait entendue : Areva inventait des villages de vacances au pied des centrales nucléaires, pour profiter de la chaleur résiduelle des réacteurs... La classe ! Bon, en fait, pas du tout. Mais vraiment RIEN A VOIR...

Non, en fait, à l'origine, il y a une opération de com' vers les blogueurs "influents" (dont je ne fais pas partie) de la part d'une filiale d'AREVA, AREVA MED, spécialisée dans le développement de traitements contre les cancers. MED = médical et non méditérranée... Dommage...
Mais l'occasion de me renseigner, et de vous faire part de cette chimiothérapie qui commence à faire ces preuves, la radio-immunothérapie. Je laisse le soin à Elifsu d'écrire sur son blog ce qu'elle pense de cette filiale d'Areva, qui pour moi fait tous les efforts du monde pour s'acheter une jolie image auprès du grand public...

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Les régimes alimentaires peuvent-ils influencer le sexe d'un bébé à venir ?



Choisir le sexe de son futur enfant ? Un doux rêve partagé par beaucoup de parents sur terre, depuis la famille indienne ne souhaitant pas une fille de peur de payer une dot exorbitante, à la famille plus aisée, qui a déjà 5 garçons, et qui aimerait ENFIN une fille.
Les remèdes de grands parents existent depuis la nuit des temps (souvent d'ailleurs emprunts de considérations sexistes) : pour faire un garçon, il faut bien manger, et salé ! Pour une fille, plutôt privilégier les goûts plus doux, et le sucré...
Ces essais pour influencer le sexe de son enfant pourrait prêter à sourire, si les médecins et les chercheurs en médecine n'avait pas mis leurs nez dedans. Et depuis les années 1970, des articles scientifiques ont aussi commencer à préconiser tel ou tel régime pour avoir un garçon plutôt qu'une fille, ou l'inverse.
Mamanpoussinou relate ainsi  pour sa participation aux Vendredis Intellos de Mme Déjantée le livre co-écrit par le Dr Papa, qui en 1983 avait publié un article scientifique intitulé : "Selection préconceptionnelle du sexe par la méthode ionique". Dans cet article, et dans le livre, le Dr Papa annonce qu'en suivant un régime draconien, on peut influencer le sexe du bébé à venir, et avoir jusqu'à 80 % de chance d'obtenir celui qu'on veut ! Au delà des considérations éthiques de ces efforts pour obtenir un bébé "mâle" ou "femelle", la question de la réalité scientifique de ce type d'écart par rapport à la "normalité" (pour ceux qui l'ont oublié : environ 50 % de garçon et 50 % de fille) est clairement posée. Et c'est ce dont on va parler ici.

Avant d'entrer réellement dans le vif du sujet, voici un tout petit rappel :
Ce qui décide du sexe d'un enfant, c'est ses chromosomes sexuels : un chromosome X et un Y pour les garçons, et deux chromosomes X pour les filles. La mère transmet un chromosome X, et le père, un X ou un Y. Plus précisément, 50 % des spermatozoïdes sont porteurs du X, et 50 % du Y. Les différents travaux ont tendance à montrer que s'il y a un déséquilibre entre le nombre de "mâles" et de "femelles", il ne vient pas d'une proportion anormale chez le père.


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La chimie organique pour les nuls (et les réticents)... Partie 3

Suite de notre série en XX parties (oui, je ne sais pas encore jusqu'où cette histoire va me (nous ?) mener...) (voir la partie 1, et la partie 2).
Bon, l'aparté sur le caractère expérimental de la chimie organique est à peu près clos, sans grandes protestations de la part des lecteurs, à qui j'ai quand même suggérer que l'appellation "science" était presque abusive... Pas de réaction, bonnes réactions.
Continuons donc. L'expérience nous donne donc d'innombrables réactions "modèles", catalogue immense de protocoles expérimentaux qui "marchent" pour la transformation de toute une gamme de composé. On va donc les utiliser pour faire de nouvelles molécules, plus complexes. Voilà un exemple avec la réaction de Williamson précédente (qui permet de passer du composé 8 au 9)...

Et la plupart du temps, ... ça ne marche pas. Ou avec un rendement insuffisant. Il faut donc à nouveau innover, inventer de nouvelles méthodes, et c'est reparti pour un tour.
On serait bien tenté, comme dans d'autres disciplines, de simplifier cette histoire, et d'obtenir des principes plus généraux, opérationnels, qui permettrait de choisir LA bonne méthode, de prédire la change de succès de telle ou telle réaction... Si cela peut être réalisé sur des lignes très très générales (Tel atome est avide d'électrons, donc on peut l'attaquer avec un réactif riche en électron,...), cette simplification est vouée à l'échec très rapidement, dès qu'on travaille avec des molécules plus complexes, très vite non modélisables, tant le nombre de paramètres à prendre en compte explose. Et l'expérience nous montre sans cesse que quand le modèle marche sur des molécules nouvelles... c'est qu'on a de la chance.

Ainsi, lorsqu'un chimiste doit tenter une réaction (connue) sur une molécule nouvelle, voilà, dans l'ordre ce qu'il fait : 
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Où trouver des informations fiables sur l'éducation ? (1)

   Avec la campagne de 2012 qui se met en place, le projet "Votons pour la Science", et les manifs d'enseignants, on entend beaucoup, beaucoup de statistiques sur l'éducation nationale, le salaire des profs, le niveau des élèves... Comme par hasard, la situation n'est pas si mauvaise pour la droite, et catastrophique pour la gauche de l'échiquier politique. Et pourtant, tous partent des mêmes sources, et en particulier des données de l'OCDE. Alors, au lieu de dire : qui croire ? allons voir l'information brute. LA ressource, c'est la publication "Regards sur l'éducation 2011", disponible sur le net.

Avant d'aller plus loin dans l'analyse de quelques exemples, juste un rappel sur ce qu'est l'OCDE, Organisation de coopération et de développements économiques
"La mission de l'Organisation de Coopération et de Développement Économiques (OCDE) est de promouvoir les politiques qui amélioreront le bien-être économique et social partout dans le monde.(...)
L’OCDE offre aux gouvernements un forum où ils peuvent conjuguer leurs efforts, partager leurs expériences et chercher des solutions à des problèmes communs. (...) Nous examinons également le coût des impôts et de la sécurité sociale pour les citoyens, ainsi que le temps libre dont ils disposent. Nous comparons la façon dont les systèmes éducatifs préparent les jeunes à la vie moderne et la façon dont les systèmes de retraite protègeront les citoyens plus âgés."

Ça, c'est pour le principe. Ensuite, il est intéressant de voir quels sont les états membres de l'OCDE. Ils sont 34. Certains franchement riches (Suisse, Luxembourg, Norvège,...) certains franchement...moins riche (Indonésie, Slovaquie, Hongrie,...) La France, puissance économique notable, sans être assise sur une réserve stratégique de pétrole, ni être un paradis fiscal, se situe dans la moyenne, avec l'Allemagne, les USA, l'Italie, la Belgique, l'Angleterre,... En fait, d'après les données et les modes de calculs de l'OCDE, qui tiennent compte du pouvoir d'achat pour comparer les PIB par habitant, en 2008, le PIB / habitant de la France était exactement le même que le PIB/hab moyen de l'OCDE. (SOURCE)

Cela amène à une première remarque : 
 Donc si la France apparaît, sur les différents critères comme "dans la moyenne de l'OCDE", ça pourrait être convenable, voire satisfaisant... Oui, mais n'est-il pas important de comparer aussi la France avec les autres pays européens qui lui sont proches, comme l'Allemagne, le Royaume -uni, la Belgique, ... ou avec les pays dont l'influence est majeure (USA, Japon...) ? On essaiera donc de voir les résultats de plus près.

Je ne vais ici prendre que quelques exemples, qui ont été (très) repris ces derniers temps par les politiques. (Je ne citerais pas a priori les chiffres, éventuellement les écarts avec les autres pays. Pour ces données, voir les liens sur les documents de l'OCDE)


Premières statistiques : le salaire des enseignants.
C'est sur mon nouveau blog !


allez, une petite pause... la vie des profs, vue par W. Disney (1952)...